Le 3 juin 2025, ABV Group organisait un webinar éclair de 15 minutes consacré à un sujet brûlant pour les DRH et DAF : comment mobiliser l’intelligence artificielle pour générer des économies RH dès cette année.

Un rendez-vous court mais dense, coanimé par Damien Riso et Olivier Burger, ancien DRH de grandes entreprises devenu expert IA chez Makila AI.

« Avant, il fallait des mois pour construire un projet RH crédible sur le plan budgétaire. Aujourd’hui, on peut décider en trois semaines, passer à l’action en deux, et obtenir des résultats en un trimestre », résume Damien Riso en conclusion de l’échange.

Le propos est sans appel : l’IA n’est plus un sujet de prospective. Elle est un outil opérationnel, avec des usages concrets qui permettent dès 2025 de générer des économies sur les coûts gérés par les RH (ex : masse salariale, charges sociales, coûts de santé et prévoyance, coûts de l’absentéisme, formation, etc.), mais aussi sur les coûts de gestion de la fonction RH.

TRANSFORMER LES CONTRAINTES SOCIALES EN OPPORTUNITÉS BUDGÉTAIRES

Le point de départ du webinar est simple : les coûts sociaux explosent, les projets RH sont souvent longs, complexes, et peu lisibles en termes de ROI. Pour Olivier Burger, le changement de paradigme est déjà là : “On ne vous demande plus de réorganiser votre SIRH ou d’harmoniser toutes vos bases. Aujourd’hui, on vient se brancher par-dessus ce que vous avez déjà.”

Cette “couche IA” permet de rendre exploitables des données multisources, mal structurées ou incomplètes, en apportant en quelques jours des éléments concrets d’analyse, de correction et de simulation.

Une nouvelle génération d’outils RH, plus rapide, plus rentable

Fini les projets SIRH longs, coûteux, et incertains en matière de ROI.

L’IA RH permet aujourd’hui de produire des résultats concrets en quelques semaines :

• Déploiement sans rupture : l’IA se branche sur les systèmes existants, sans modifier la roadmap SIRH.
• Mise en qualité automatisée des données : jusqu’à 400 formats de données aspirés, nettoyés, recroisés et analysés en 10 jours.
• Décision rapide : les projets IA s’amorcent en 2 à 3 semaines, pour un ROI visible avant la fin de l’année.

« Avant, il fallait convaincre le CODIR de débloquer un budget lourd. Aujourd’hui, on peut agir avec quelques dizaines de milliers d’euros et un retour sur investissement rapide », souligne Damien Riso.

TROIS LEVIERS D’ACTION ACTIVABLES DÈS MAINTENANT

Olivier Burger a partagé trois propositions de valeur immédiates, issues des retours d’expérience de 120 organisations :

1.Mise en qualité des données

• Traitement multisource et multiformat (paie, GTA, ATS, CRM…)
• Détection d’anomalies RH et contrôle automatisé de la paie
• Recette facilitée lors des migrations SIRH

Ex. : 60 000 anomalies IP détectées en 15 jours dans un grand groupe.

2.Visualisation multisource RH

• Lecture globale et transversale des données RH (absences, recrutement, formation, rémunération…)
• Analyse des verbatims d’enquêtes, calculs de commissions complexes
• Un tableau de bord RH unique sans changement de système

« Ce que les DRH ont rarement aujourd’hui, c’est un cockpit unique : la paie est d’un côté, le recrutement d’un autre, la formation ailleurs. »

3.Simulation RH prédictive

• Prévision d’attrition salarié par salarié
• Modélisation de l’évolution des effectifs, compétences, masse salariale
• Outil d’anticipation puissant pour la prévoyance et la renégociation des contrats collectifs

« Ce n’est pas Madame Irma, c’est un modèle IA entraîné uniquement sur vos données, avec une précision supérieure à 90 %. »

UN ROI RH TANGIBLE ET CIBLE

Les entreprises peuvent désormais arbitrer leurs projets RH non plus en fonction des contraintes techniques, mais là où le gain est le plus fort :

• Réduction des charges sociales
• Optimisation des contrats santé/prévoyance
• Meilleur ciblage du recrutement et de la fidélisation
• Formation ajustée aux risques de départ

« L’IA permet enfin de transformer les données RH en décisions d’action concrètes et budgétairement utiles. »

CE QUI CHANGE VRAIMENT

Pour Damien Riso, ce qui rend l’IA pertinente aujourd’hui, c’est l’abaissement des barrières budgétaires et techniques.

« Avant, on devait justifier des projets SIRH lourds, engageants, coûteux. Aujourd’hui, ce sont des abonnements de quelques dizaines de milliers d’euros, avec ROI visible dans l’année. »

En clair, l’IA ne remplace pas vos outils. Elle les rend plus intelligents et économiquement plus rentables.

VERS UNE NOUVELLE TEMPORALITÉ RH

La conclusion du webinar insiste sur le changement de temporalité : il est désormais possible d’agir sans attendre 2026, et de faire de 2025 l’année du retour sur investissement RH. L’IA permet de choisir ses combats en fonction des gisements d’économies propres à chaque entreprise : charges sociales, santé-prévoyance, fidélisation, recrutement, marque employeur…

« Ce qui est vrai pour vous ne l’est pas pour votre voisin. L’IA permet de cibler là où votre ROI est le plus fort. »