Le ministère de l’Économie et des Finances a mis en place 35 projets d’intelligence artificielle (IA) depuis 2015, visant à réduire les coûts et améliorer l’efficacité des services. Cinq de ces projets ont généré plus de 20 millions d’euros d’économies annuelles depuis 2022, bien que les objectifs initiaux de réduction des coûts aient été revus à la baisse. Parmi les initiatives les plus marquantes, le projet « Ciblage de la Fraude et Valorisation des Requêtes » (CFVR) a permis de diminuer le nombre d’emplois nécessaires pour la programmation des contrôles fiscaux, tandis que « Foncier Innovant » a contribué à la détection de piscines non déclarées via l’analyse d’images satellitaires. Ces initiatives ont permis des gains de productivité, mais les recettes fiscales attendues ont été inférieures aux prévisions initiales.

Les systèmes d’IA du ministère ont permis de stabiliser les coûts tout en augmentant les résultats, voire en réduisant les dépenses par rapport aux coûts précédents. Par exemple, l’IA a contribué à automatiser certaines tâches administratives, comme le traitement des amendements parlementaires, et a permis de libérer des agents pour d’autres missions. Le robot conversationnel ClaudIA a pris en charge une partie des sollicitations des usagers, permettant ainsi une réduction des effectifs nécessaires pour traiter les demandes. En 2024, les projets d’IA devraient aboutir à une réduction de plus de 1 000 équivalents temps plein (ETP) et des économies substantielles, tout en maintenant un niveau élevé d’activité sans recourir à de nouveaux recrutements.

Cet article montre que l’IA aide à réduire les coûts d’exploitation dans ces cas d’usage, mais il aurait été intéressant de connaître le montant des investissements nécessaires pour réaliser ces économies.

En clair quel est le ROI ?