À l’occasion d’un webinar de 15 minutes organisé par nos équipes, nous avons présenté les premiers enseignements du Baromètre des DAF* 2025.

Cette nouvelle édition révèle des évolutions marquantes dans les priorités, les défis et les préoccupations de la fonction finance. En voici les principaux enseignements.

UNE STRATÉGIE D’ENTREPRISE RECENTRÉE SUR L’ESSENTIEL

En 2025, les entreprises poursuivent trois objectifs majeurs :

1. Stimuler la croissance du chiffre d’affaires,
2. Maîtriser leurs coûts,
3. Améliorer leur performance opérationnelle.

Ce triptyque — croissance, rigueur, efficacité — s’impose dans un environnement économique incertain, où agilité et solidité sont devenues indissociables.

LES DAF MISENT SUR L’OPTIMISATION DES PROCESSUS

Côté directions financières, la grande tendance de 2025 est la montée en puissance de l’amélioration des processus de gestion, désormais première priorité pour 37 % des DAF, contre seulement 24 % en 2024.

La génération de cash (33 %) et la maîtrise des coûts
(31 %) restent des piliers, mais leur importance recule sensiblement, traduisant une volonté de sortir d’une logique défensive pour structurer l’avenir.

À noter : la maîtrise des risques s’impose pour la première fois dans le top 5 des priorités, signe d’une vigilance renforcée face aux incertitudes du contexte.

DES AMBITIONS FREINÉES PAR DES CONTRAINTES MULTIPLES

Les DAF partagent des obstacles bien identifiés, au premier rang desquels :

• Le manque de temps (37 %),
• La complexité réglementaire et fiscale (29 %),
• L’anticipation des ressources disponibles (23 %).

À cela s’ajoutent les difficultés liées aux projets de transformation, la lenteur des prises de décision et, dans certains cas, un déficit de compétences ou de moyens. L’alignement entre stratégie et exécution reste donc un défi majeur.

UNE VIGILANCE ACCRUE SUR LES RISQUES

Les délais de paiement clients deviennent en 2025 la principale source d’inquiétude pour les DAF (27 %), devant les risques géopolitiques (23 %), les projets informatiques (17 %) et le climat social (17 % également).

La cybersécurité reste une préoccupation élevée (16 %), même si elle perd du terrain par rapport aux années précédentes.

INTELLIGENCE ARTIFICIELLE : UN POTENTIEL ENCORE SOUS-EXPLOITÉ

L’intelligence artificielle suscite un fort intérêt mais reste à un stade d’adoption modéré. Les cas d’usage les plus envisagés concernent :

• L’automatisation des reportings,
• Le support aux analyses financières et prévisionnelles,
• L’aide à la conformité réglementaire.

Cependant, seuls 39 % des DAF jugent l’IA réellement utile dans leur quotidien aujourd’hui. Ce chiffre souligne un décalage entre les promesses de l’IA et sa concrétisation sur le terrain.

Le Baromètre des DAF* 2025 dessine les contours d’une fonction finance en pleine évolution : plus stratégique, plus digitalisée, mais toujours confrontée à des obstacles structurels.

Dans un contexte de transitions multiples — économiques, technologiques, sociales —, les DAF cherchent à concilier performance à court terme et transformation durable.